15 signes du diabète : Symptômes qui doivent vous alerter

• 15 Signes du diabète : Les chiffres
• 15 signes du diabète : Diabète type 1, diabète type 2, diabète gestationnel
• Comprendre le diabète avant de reconnaître les symptômes
• 15 signes du diabète : Indice glycémique perturbé et plus
• Quand consulter et quand s’inquiéter ?
• 15 signes du diabète : Vivre avec la maladie
• 15 signes du diabète : La conclusion 
• Foire aux questions sur le diabète

Le diabète est un vrai enjeu de santé publique en France. Cette maladie chronique, caractérisée par un taux de sucre anormalement élevé dans le sang, touche aujourd’hui plus de 3,5 millions de personnes dans l’hexagone et ce chiffre ne cesse d’augmenter, mais près d’un million de personnes seraient diabétiques sans même le savoir.

Reconnaître les signes avant-coureurs du diabète peut littéralement sauver des vies. Qu’il s’agisse du diabète de type 1 (auto-immun), du type 2 (lié au mode de vie) ou du diabète gestationnel (pendant la grossesse), certains signaux d’alerte méritent toute votre attention.

Détecter ces symptômes précocement permet non seulement d’éviter des complications graves, mais aussi d’améliorer considérablement la qualité de vie des personnes touchées.

Pour faire simple, le diabète est un dysfonctionnement dans la gestion du sucre (glucose) par notre organisme. En temps normal, notre pancréas produit une hormone appelée insuline qui permet au glucose de pénétrer dans nos cellules pour les alimenter en énergie. Dans le cas du diabète, soit le pancréas ne produit pas assez d’insuline (type 1), soit nos cellules y deviennent résistantes (type 2).

Le sucre s’accumule dans notre sang et finit par endommager nos vaisseaux sanguins et nos organes vitaux. C’est un peu comme si on avait trop de carburant dans le moteur, mais que celui-ci ne pouvait pas être utilisé correctement.

• Diabète de type 1 : Les facteurs sont principalement génétiques et auto-immuns.
• Diabète de type 2 : On retrouve souvent des éléments comme le surpoids, la sédentarité, une alimentation déséquilibrée ou des antécédents familiaux.

Les symptômes du diabète sont souvent attribués à d’autres causes plus banales.

• Le diabète de type 2, en particulier, s’installe progressivement sur plusieurs années. Cette évolution lente fait que beaucoup de personnes s’habituent à leurs symptômes ou les normalisent. Les personnes qui se lèvent fréquemment la nuit pour aller aux toilettes trouvent cela normal vu leur âge !
• Par ailleurs, les manifestations du diabète peuvent varier considérablement selon l’âge, le sexe et les individus. Chez les personnes âgées, les symptômes peuvent être confondus avec des signes de vieillissement. Chez les femmes, certains signes comme les infections vaginales à répétition peuvent être mal interprétées.

La soif intense (polydipsie) est l’un des signaux les plus révélateurs du diabète. Ce n’est pas cette petite soif qu’on ressent après un repas salé, c’est une soif quasi inextinguible qui vous pousse à boire plusieurs litres d’eau par jour.

Quand votre taux de sucre sanguin est trop élevé, vos reins travaillent d’arrache-pied pour éliminer cet excès. Pour ce faire, ils produisent plus d’urine, ce qui déshydrate l’organisme et déclenche cette sensation de soif intense.

Comment distinguer une soif normale d’une soif diabétique ? Si vous buvez plus de 3 litres d’eau par jour sans raison évidente (chaleur extrême ou effort physique intense), et que cette soif s’accompagne d’une bouche constamment sèche malgré l’hydratation, il est temps de consulter.

Directement lié au symptôme précédent, le besoin d’uriner fréquemment (polyurie) est un autre signal d’alerte. Quand l’excès de sucre dans le sang est évacué par les reins, il entraîne avec lui beaucoup d’eau.

Ce qui est particulièrement caractéristique, c’est la nycturie : Ces réveils nocturnes pour aller aux toilettes. Si vous vous levez plus de deux fois par nuit alors que vous ne buvez pas excessivement avant de vous coucher, votre corps essaie peut-être de vous dire quelque chose.

15 signes du diabète : Cas particuliers

• Chez l’enfant, ce symptôme peut se manifester par des épisodes d’énurésie (pipi au lit) alors qu’il était propre.
• Chez la personne âgée, il peut être confondu avec des problèmes de prostate ou de vessie. Dans tous les cas, ces mictions fréquentes perturbent significativement la qualité du sommeil et contribuent à la fatigue chronique.

Vous venez à peine de finir votre repas, et pourtant, vous avez déjà faim ? Cette sensation de faim persistante (polyphagie) n’est pas à prendre à la légère. Dans le cas du diabète, vos cellules sont littéralement « affamées » malgré l’abondance de glucose dans votre sang.

C’est comme si vous aviez un garde-manger plein à craquer, mais impossible d’ouvrir la porte pour vous servir. Sans insuline efficace, le glucose reste bloqué dans votre circulation sanguine au lieu de nourrir vos cellules.

Certains patients mangent des quantités impressionnantes sans jamais se sentir rassasiés. Ils pensent simplement avoir « un bon appétit » alors que leurs corps leur envoient des signaux de détresse métabolique.

Cette fatigue diabétique n’a rien à voir avec un simple coup de pompe. C’est un épuisement profond, tenace, qui ne s’améliore pas même après une bonne nuit de sommeil. Leurs cellules manquent cruellement d’énergie malgré un taux de sucre sanguin élevé. C’est une fatigue post-prandiale.

Les personnes touchées décrivent souvent cette sensation comme « avancer dans du sable » ou « avoir du plomb dans les membres ». Cette fatigue impacte considérablement la qualité de vie, concentration, humeur, performances physiques et intellectuelles en pâtissent.

À différencier d’autres causes de fatigue chronique comme les troubles thyroïdiens, l’anémie ou la dépression, l’épuisement lié au diabète s’accompagne généralement d’autres symptômes de notre liste.

Quand on est diabétique, une perte de poids est un des 15 signes de la maladie. C’est un des symptômes du diabète. Cette perte de poids survient paradoxalement malgré un appétit vorace et des apports alimentaires normaux ou augmentés.

Dans le diabète de type 1 particulièrement, cette perte peut être rapide et significative. Les patients peuvent perdre jusqu’à 10 kg en quelques semaines sans aucun régime. Faute de pouvoir utiliser le glucose, l’organisme puise dans ses réserves de graisse et de muscle.

Si vous perdez plus de 5 % de votre poids habituel en moins de 6 mois sans explication évidente, c’est un signal d’alarme qui mérite une consultation médicale rapidement.

Hyperglycémie signes à ne pas négliger

• Cette coupure mineure qui n’en finit pas de guérir pourrait bien être un signe révélateur. L’hyperglycémie chronique endommage progressivement les petits vaisseaux sanguins et perturbe la circulation, compromettant ainsi l’apport d’oxygène et de nutriments essentiels à la cicatrisation.
• Les extrémités, pieds, jambes, doigts, sont particulièrement vulnérables. Une simple écorchure peut mettre des semaines à guérir au lieu de quelques jours. Par ailleurs, l’hyperglycémie affaiblit également le système immunitaire, rendant les plaies plus susceptibles aux infections.
• Ce ralentissement de cicatrisation ne doit jamais être pris à la légère : il constitue souvent la première étape vers des complications plus graves comme le pied diabétique, pouvant mener dans les cas extrêmes à l’amputation.

• Le sucre, c’est bon pour les bactéries et les champignons ! Un taux élevé de glucose sanguin crée un environnement idéal pour ces micro-organismes, tandis que les défenses immunitaires affaiblies peinent à contenir leur prolifération.
• Les infections urinaires à répétition sont particulièrement évocatrices. « J’ai eu quatre cystites en six mois alors que je n’en avais jamais fait avant », me confiait récemment une patiente de 42 ans dont le bilan a révélé un diabète débutant.
• D’autres infections courantes incluent les furoncles, les infections dentaires, ou les pneumonies plus fréquentes et plus sévères que chez les personnes non diabétiques.

Ces démangeaisons tenaces ne sont pas une simple peau sèche. Les infections à levures comme le candida adorent les environnements sucrés et humides. Des démangeaisons intenses sont présentes particulièrement dans les plis cutanés : Aisselles, aine, sous les seins.

• Chez les femmes, les infections vaginales à répétition (vaginites au nombre de plus de 3 à 4 par an) doivent faire penser au diabète.
• Chez les hommes, une balanite (inflammation du gland) récidivante est tout aussi suspecte.

Ces mycoses résistent souvent aux traitements standards tant que la glycémie n’est pas équilibrée, c’est comme essayer d’éteindre un feu sans couper l’arrivée de gaz.

Ce nom compliqué désigne un phénomène cutané assez distinctif : L’apparition de plaques épaisses et veloutées, de couleur brune à noire, souvent localisées au niveau du cou, des aisselles ou de l’aine.

L’acanthosis nigricans n’est pas directement causé par l’hyperglycémie, mais plutôt par la résistance à l’insuline qui précède généralement le diabète de type 2. Il touche plus fréquemment les personnes à peau foncée et celles en surpoids.

Ce signe est particulièrement précieux, car il peut apparaître avant même que le diabète ne soit totalement installé, offrant une fenêtre d’opportunité pour intervenir précocement.

Une peau qui devient anormalement sèche, qui démange sans raison apparente. L’hyperglycémie chronique déshydrate l’organisme, y compris notre plus grand organe : La peau.

Les jambes sont souvent les premières touchées, avec une peau qui pèle, se craquelle et peut même se fissurer douloureusement, notamment au niveau des talons. Cette sécheresse cutanée s’accompagne fréquemment d’une sensation de tiraillement inconfortable.

Ne confondez pas avec une simple peau sèche hivernale : La sécheresse liée au diabète persiste malgré l’application régulière de crèmes hydratantes et ne varie pas avec les saisons.

Des signes neurologiques et sensoriels peuvent apparaître quand vous avez un diabète.

Un des 15 signes du diabète connu peut vous donner l’impression que votre vision se détériore. Ces changements pourraient être liés à votre glycémie. Quand le taux de sucre sanguin fluctue, le cristallin de l’œil gonfle ou se contracte, modifiant temporairement votre acuité visuelle. Votre problème de vue peut venir de votre pancréas et non de vos lunettes !

Ce qui distingue les troubles visuels liés au diabète, c’est leur caractère fluctuant : Parfois votre vision est nette, parfois floue, contrairement à une simple myopie qui évolue généralement de façon progressive et constante.

• Ces sensations étranges dans vos mains et vos pieds ne sont pas forcément dues à une mauvaise position. La neuropathie diabétique commence souvent par des picotements ou engourdissements, généralement symétriques si ça arrive à votre pied gauche, le droit est aussi concerné.
• Ce sont les « pieds qui brûlent la nuit » ou les doigts qui semblent « endormis » au réveil. Ces symptômes s’aggravent typiquement le soir et s’améliorent avec le mouvement, beaucoup de patients secouent instinctivement leurs mains pour soulager la gêne.

À ne pas confondre avec le syndrome du canal carpien qui touche principalement le pouce, l’index et le majeur, alors que les fourmillements diabétiques affectent habituellement tous les doigts.

Vous avez peut-être remarqué que vous faites des migraines sans raison apparente. Probablement que votre cerveau vous signale des déséquilibres glycémiques. Notre cerveau est particulièrement sensible aux variations de sucre sanguin, c’est l’organe le plus énergivore de notre corps !

Les patients décrivent une difficulté à se concentrer, à mémoriser des informations nouvelles ou à accomplir plusieurs tâches simultanément.

15 signes du diabète : Soyez attentif à ce qui suit 

Si ces maux de tête s’accompagnent de confusion sévère, de troubles de l’élocution ou de vision double, n’attendez pas, ces signes peuvent indiquer une urgence diabétique nécessitant une prise en charge immédiate.

Vous vous emportez facilement ces derniers temps ? Votre entourage vous trouve irritable sans raison apparente ? Les fluctuations glycémiques impactent directement notre chimie cérébrale et, par conséquent, notre humeur.

Avec un indice glycémique perturbé, un des 15 signes du diabète, parfois peu connu, passe par des variations émotionnelles suivent souvent un schéma : Irritabilité quand la glycémie chute, léthargie quand elle est trop élevée. Beaucoup de mes patients diabétiques reconnaissent après coup qu’ils étaient devenus « une autre personne » avant leur diagnostic.

Ce phénomène touche particulièrement les adolescents où ces changements d’humeur sont souvent mis sur le compte de « la crise d’ado » et les femmes, chez qui ces symptômes peuvent être confondus avec un syndrome prémenstruel ou la périménopause.

Les infections intimes récurrentes ne sont pas justes « un manque de chance ». Le glucose en excès se retrouve dans l’urine et les sécrétions génitales, créant un environnement propice aux infections.

• Chez les femmes, les vaginites à candida se manifestent par des démangeaisons intenses, des pertes blanches épaisses et des douleurs pendant les rapports. Chez une patiente dont le seul symptôme est d’avoir cinq infections vaginales en huit mois peut être le signe d’un diabète.
• Chez les hommes, on observe plutôt des balanites (inflammations du gland) ou des infections du prépuce. Dans les deux cas, la fréquence est révélatrice, une ou deux infections par an peuvent être normales, mais au-delà, il faut chercher la cause.

Certaines personnes devraient être particulièrement attentives à ces signaux d’alerte. Si vous avez des antécédents familiaux de diabète (parent ou un frère/sœur diabétique) multiplie votre risque par 2 à 4. La génétique n’est pas une fatalité, mais elle impose une vigilance accrue.

D’autres facteurs augmentent considérablement le risque :

• Un IMC supérieur à 25, surtout si la graisse est concentrée autour de l’abdomen
• Un âge supérieur à 45 ans
• Une tension artérielle élevée ou un taux de cholestérol anormal
• Une sédentarité marquée (moins de 30 minutes d’activité physique par jour)
• Un antécédent de diabète gestationnel ou de naissance d’un bébé de plus de 4 kg.
• Les personnes d’origine africaine, antillaise ou asiatique développent également le diabète plus fréquemment et plus précocement que la population caucasienne.

 Si vous reconnaissez certains symptômes, ne paniquez pas, mais n’attendez pas non plus. Un simple test sanguin peut lever le doute :

• La glycémie à jeun est le premier examen pratiqué : Après 8 heures sans manger, une glycémie normale se situe en 0.70 et 1.10 g par litre de sang et votre taux de glucose sanguin ne doit pas dépasser 1,26 g/l (ou 7 mmol/l).
• L’hémoglobine glyquée (HbA1c) est encore plus révélatrice, car elle reflète votre glycémie moyenne sur les 3 derniers mois. C’est comme un « historique » de votre taux de sucre, bien plus fiable qu’une mesure ponctuelle.
• Entre le prédiabète et le diabète avéré, il existe une zone grise où l’adoption de mesures hygiéno-diététiques peut encore inverser la tendance. D’où l’importance d’un dépistage précoce !