Diabète type 2 : Symptômes, causes, traitements

• Diabète en tant que maladie : Comprendre les mécanismes
• Pancréas et diabète type 2 : Particularités et facteurs de risque
• Diabète type 2 : Symptômes caractéristiques
• Solutions thérapeutiques pour le diabète type 2
• Diabète type 2 : La conclusion 
• FAQ sur le diabète type 2

• Pour comprendre le diabète, il faut d’abord saisir le rôle de l’insuline dans notre organisme. Cette hormone, produite par les cellules bêta du pancréas, permet au glucose de pénétrer dans nos cellules pour y être utilisé comme carburant.
• Dans un corps en bonne santé, le processus est relativement simple : après un repas, la glycémie grimpe, ce qui amorce la libération naturelle d’insuline. L’insuline facilite alors l’entrée du glucose dans les cellules, faisant ainsi redescendre le taux de sucre sanguin à des valeurs normales.
• Quand ce processus dysfonctionne soit parce que le pancréas ne produit plus suffisamment d’insuline, soit parce que les cellules y deviennent résistantes, le glucose s’accumule dans le sang. Cette hyperglycémie chronique devient alors toxique pour l’organisme, et devient dangereuse à long terme pour les vaisseaux sanguins et les nerfs. C’est là que réside le véritable danger du diabète.

• Contrairement au diabète de type 1, le diabète 2 n’est pas lié à une destruction des cellules du pancréas, mais plutôt à un dysfonctionnement progressif. Au début, les cellules du corps deviennent moins sensibles à l’insuline, c’est ce qu’on appelle l’insulinorésistance. Le pancréas tente alors de compenser en produisant davantage d’insuline, mais finit par s’épuiser avec le temps.
• Cette forme de diabète se développe généralement sur des années, voire des décennies. On estime d’ailleurs qu’il s’écoule en moyenne 5 à 10 ans entre les premières anomalies métaboliques et le diagnostic. Durant cette période silencieuse, les dommages aux vaisseaux sanguins et aux nerfs s’installent déjà insidieusement.
• Les facteurs de risque sont nombreux, certains modifiables, d’autres non. Parmi ceux qu’on ne peut changer, l’âge (le risque augmente après 45 ans), les antécédents familiaux et l’origine ethnique jouent un rôle important. Les patients d’origine sud-asiatique semblent développer un diabète à des indices de masse corporelle plus bas que les patients caucasiens.

Le diabète de type 2 est souvent qualifié de « tueur silencieux » car ses symptômes s’installent progressivement et peuvent passer inaperçus pendant des années. Quand ils apparaissent enfin, ils comprennent généralement :

• Une fatigue inhabituelle, particulièrement après les repas
• Une nycturie, surtout la nuit
• Une soif intense malgré une hydratation régulière ( + de 3 litres/jour)
• Des infections récurrentes, notamment cutanées ou urinaires
• Une vision floue intermittente

Ces signes avant-coureurs sont malheureusement trop souvent imputés à l’anxiété et à l’âge vieillissant. C’est pourquoi environ 30 % des diabétiques type 2 sont diagnostiqués à la suite de l’apparition d’une complication, comme un problème oculaire ou une plaie qui cicatrise mal.

• Le surpoids et l’obésité constituent les principaux paramètres du diabète de type 2. Plus précisément, c’est la répartition des graisses qui importe : La graisse abdominale (celle qui donne la fameuse « bedaine ») est particulièrement néfaste pour la sensibilité à l’insuline.
• La sédentarité est un facteur de risque indépendant du poids. En effet, l’activité physique améliore naturellement la sensibilité à l’insuline, même sans perte de poids significative. Par ailleurs, une alimentation riche en sucres raffinés, en graisses et pauvre en fibres contribue également à l’instauration silencieuse d’un diabète à long terme.
• Certaines populations sont particulièrement vulnérables. Les femmes ayant développé un diabète gestationnel pendant leur grossesse ont plus de malchance de 7 à 10 fois de développer un diabète type 2 dans les années suivantes. De même, les personnes souffrant de syndrome métabolique (une combinaison d’hypertension, d’excès de graisses abdominales et d’anomalies lipidiques) sont particulièrement à risque.

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• Pour le diabète de type 2, les modifications du mode de vie ne sont pas simplement complémentaires : Elles constituent le fondement du traitement. Une perte de poids, même modeste (5-10% du poids initial), peut améliorer significativement la sensibilité à l’insuline. Il arrive d’ailleurs que des patients réussissent à normaliser complètement leur glycémie par ces seules mesures.
• L’alimentation recommandée s’inspire généralement du régime méditerranéen : riche en légumes, fruits, céréales complètes, poissons et huile d’olive. Les nutritionnistes conseillent de limiter les aliments à index glycémique élevé qui provoquent des pics de glycémie rapides. Par ailleurs, fractionner les repas peut aider à mieux gérer la glycémie tout au long de la journée.
• L’activité physique régulière constitue un autre pilier essentiel. Une marche quotidienne de 30 minutes suffit déjà à améliorer la sensibilité à l’insuline. L’idéal est de combiner exercices d’endurance et de renforcement musculaire, car les muscles sont de grands consommateurs de glucose.

Le diabète type 2 est une maladie qui s’installe progressivement et silencieusement. Si vous ressentez des symptômes inhabituels de type pollakiurie et nycturie (envies fréquentes d’uriner nuit comme de jour), une faim et soif excessives, une fatigue intense, il faut consulter pour écarter un diabète. Avec un bon contrôle de la maladie (alimentation équilibrée), une activité physique régulière, il est tout fait possible de vaincre le diabète de type 2.