Rhodiola : Dangers et bienfaits

• Rhodiola rosea : Plante aux fleurs jaunes
• Origine et composition de l’orpin rose
• Rhodiole bienfaits
• Rhodiola danger : Effets secondaires
• Diabétiques une population à risque : Rhodiola contre indication
• Dosage optimal et durée recommandée : Rhodiola rosea bio
• La rhodiola dangers et bienfaits : La conclusion
• Vos questions fréquentes

La rhodiola, cette petite plante aux fleurs jaunes qui pousse dans les régions froides et montagneuses, fait beaucoup parler d’elle ces dernières années. Elle est utilisée depuis des siècles dans les médecines traditionnelles russe et scandinave. Cette plante connaît aujourd’hui un regain d’intérêt considérable, tant auprès du grand public que dans la communauté scientifique.

De plus en plus de personnes cherchent des solutions naturelles pour gérer leur stress quotidien. La rhodiola semble être devenue la nouvelle coqueluche des adaptogènes. Ces substances sont naturelles et censées aider notre corps à s’adapter aux différentes formes de stress. Mais comme pour tout supplément, il est essentiel de bien comprendre ses bienfaits et ses risques.

La rhodiola, qu’on appelle aussi orpin rose ou racine dorée, est une plante qui a quelque chose de mystérieux. Imaginez : elle pousse dans certains des environnements les plus hostiles de notre planète, falaises rocheuses sibériennes, montagnes arctiques, plateaux d’altitude en Asie centrale… Des endroits où peu de végétaux survivent.

Les Vikings l’utilisaient pour renforcer leur endurance physique. Les peuples sibériens la considéraient comme un remède précieux pour survivre aux hivers rigoureux et prolonger leur longévité. En Chine, elle figure dans les compendiums médicaux depuis au moins le premier siècle de notre ère.

Ce qui est fascinant, c’est que des cultures éloignées géographiquement sont arrivées aux mêmes conclusions sur ses propriétés : La rhodiola était partout valorisée pour combattre la fatigue, augmenter la résistance au stress et améliorer les performances tant physiques que mentales.

Pour comprendre pourquoi cette racine dorée peut avoir tant d’effets sur notre organisme, il faut s’intéresser à sa composition unique. La plante contient plus de 140 composés actifs, mais deux familles de substances retiennent particulièrement l’attention des chercheurs :

• Les rosavines (rosavin, rosine et rosarine) considérées comme les marqueurs spécifiques de la rhodiola
• Les salidrosides (dont le p-tyrosol), des composés phénoliques aux propriétés antioxydantes

Ces substances agissent comme des adaptogènes, c’est-à-dire qu’elles aident l’organisme à maintenir son équilibre face aux stress de diverses natures. D’ailleurs, les extraits commerciaux sont généralement standardisés pour contenir un pourcentage défini de ces composés actifs, habituellement 3 % de rosavines et 1 % de salidrosides.

Il est important de noter que la concentration de ces principes actifs varie considérablement selon les conditions de culture, la période de récolte et les méthodes d’extraction. C’est pourquoi tous les suppléments de rhodiola ne se valent pas, et certains peuvent être bien plus efficaces que d’autres.

Le stress chronique est devenu le mal du siècle. À petites doses, le stress est utile, il nous aide à rester alertes et à réagir face au danger. Mais quand il s’installe dans la durée, c’est une autre histoire…

La rhodiola semble particulièrement efficace pour aider notre corps à mieux gérer le stress. Des études ont montré qu’elle peut réduire les niveaux de cortisol, souvent appelé « hormone du stress ». Des participants prenant de la rhodiole pendant 4 semaines ont vu leurs niveaux de cortisol diminuer significativement par rapport au groupe placebo.

Mais comment fonctionne-t-elle exactement ? Il semble que la rhodiola agisse au niveau de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, le système complexe qui régule notre réponse au stress. Elle ne supprime pas complètement cette réponse (ce qui serait néfaste), mais l’équilibre pour qu’elle reste adaptée à la situation. Son effet rapporté : « une sensation d’être plus calme sans être sédaté », les petites contrariétés du quotidien n’affectent plus autant qu’avant.

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Qui n’a jamais connu ces journées où le corps et l’esprit semblent fonctionner au ralenti ? La fatigue, qu’elle soit physique ou mentale, peut sérieusement affecter notre qualité de vie. C’est là que la rhodiola montre peut-être ses effets les plus impressionnants.

Une étude suédoise assez remarquable a montré que des étudiants en médecine prenant 100 mg de rhodiola pendant des périodes d’examens intensifs ont constaté une amélioration de leur concentration et une diminution de 20 % des sensations de fatigue mentale. Pour ceux qui ont déjà traversé la période des examens, vous savez à quel point ce genre de soutien peut être précieux !

Côté performance physique, les résultats sont tout aussi intéressants. Des recherches menées auprès d’athlètes ont démontré que la supplémentation en rhodiola pouvait augmenter le temps d’effort avant épuisement et réduire la perception de l’effort. Autrement dit, non seulement on peut s’entraîner plus longtemps, mais l’exercice semble moins difficile.

Antidépresseurs classiques ou rhodiole ?

La rhodiola est généralement bien tolérée, mais comme toute substance active, elle peut provoquer certains effets indésirables.

• Les troubles digestifs arrivent en tête de liste : Légers maux d’estomac, nausées ou bouche sèche sont parfois rapportés, particulièrement en début de traitement.
• Un autre effet paradoxal concerne le sommeil. Alors que certaines personnes trouvent que la rhodiola améliore leur qualité de sommeil, d’autres peuvent expérimenter des difficultés d’endormissement si elle est prise trop tard dans la journée. C’est pourquoi il est souvent recommandé de la prendre le matin ou en début d’après-midi au plus tard.
• Une certaine nervosité ou irritabilité : 15 % des patients qui ont essayé la rhodiola ont signalé un changement d’humeur. Ces symptômes disparaissent généralement en ajustant la dose ou en prenant le supplément avec de la nourriture.

La rhodiola n’agit pas seulement sur le cortisol, elle peut influencer d’autres hormones dans notre corps. Quelques recherches préliminaires suggèrent qu’elle pourrait stimuler légèrement l’activité thyroïdienne. Pour la plupart des gens, cet effet est négligeable, mais les personnes souffrant d’hyperthyroïdie devraient être prudentes.

Par ailleurs, son impact sur les hormones sexuelles reste sujet à débat. Certaines études animales indiquent une possible influence sur les niveaux d’œstrogènes, ce qui a conduit plusieurs experts à recommander la prudence aux personnes ayant des antécédents de cancers hormono-dépendants.

D’après mon expérience clinique, ces effets semblent minimes chez la majorité des utilisateurs, mais il est toujours préférable d’adopter une approche de précaution, surtout si vous avez des antécédents de troubles hormonaux.

Voici un sujet qui mérite attention : L’impact de la rhodiola sur le foie. Bien que les cas documentés de toxicité hépatique soient rares, ils existent. Le foie est responsable de la métabolisation de la plupart des substances que nous consommons, y compris les principes actifs de la rhodiola.

Une étude de cas publiée en 2019 a décrit une hépatite médicamenteuse potentiellement liée à la consommation de rhodiola sur plusieurs mois. Bien qu’il s’agisse d’un cas isolé, il rappelle l’importance de la vigilance.

Les personnes ayant des antécédents de maladies hépatiques ou prenant des médicaments connus pour leur potentiel hépatotoxique devraient être particulièrement prudentes et consulter un professionnel de santé avant de commencer une supplémentation en rhodiola.

La relation entre la rhodiola et le diabète est particulièrement intéressante, mais aussi potentiellement problématique. D’un côté, certaines études suggèrent que la rhodiola pourrait aider à stabiliser la glycémie en améliorant la sensibilité à l’insuline. De l’autre, cette même action peut interférer avec les traitements antidiabétiques.

Des recherches préliminaires indiquent que la rhodiola peut stimuler le transport du glucose dans les cellules, un effet similaire à celui de certains traitements antidiabétiques. Pour les personnes sous insuline ou hypoglycémiants oraux, cela pourrait théoriquement amplifier l’effet de ces médicaments et provoquer des hypoglycémies dangereuses.  Cela souligne l’importance d’informer votre médecin de tous les suppléments que vous prenez, même ceux qui semblent « naturels » et inoffensifs.

Interactions médicamenteuses : c’est probablement l’aspect le plus préoccupant pour de nombreuses personnes qui prennent déjà des médicaments. L’interaction la plus documentée concerne les antidépresseurs, particulièrement les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS).

La rhodiola peut augmenter les niveaux de sérotonine dans le cerveau. Associée à des médicaments qui ont le même effet, comme le Prozac ou le Zoloft, elle pourrait théoriquement contribuer à un excès de sérotonine, ce qu’on appelle le syndrome sérotoninergique. Les symptômes du syndrome sérotoninergique se manifeste par de la confusion, une agitation, des tremblements, et dans les cas graves, nécessiter une hospitalisation.

Du côté cardiovasculaire, la prudence est également de mise. Cet orpin rose peut légèrement modifier la pression artérielle et le rythme cardiaque. Pour quelqu’un sous bêtabloquants ou anticoagulants, ces effets pourraient interférer avec le traitement établi.

• Comme pour beaucoup de plantes médicinales, les données concernant la sécurité de cette plante pendant la grossesse sont limitées. En l’absence d’études concluantes, la plupart des experts recommandent d’éviter sa consommation durant la grossesse et l’allaitement. Le principe de précaution doit prévaloir.
• Quant aux enfants et adolescents, il n’existe pratiquement aucune étude évaluant spécifiquement l’innocuité de la rhodiola dans ces tranches d’âge. Leur système métabolique encore en développement pourrait réagir différemment aux composés actifs de la plante.
• Pour les personnes âgées, des précautions supplémentaires s’imposent. Avec l’âge, notre foie et nos reins fonctionnent moins efficacement, ce qui peut modifier la façon dont le corps traite les substances actives de la rhodiola. De plus, les interactions avec les multiples médicaments souvent prescrits aux seniors peuvent être complexes et imprévisibles.