A partir de quel taux de glycémie est-on diabétique ?

• Le diabète de type 1 s’installe souvent brusquement, parfois en quelques semaines seulement. Les valeurs glycémiques grimpent rapidement et les symptômes sont généralement marqués : Soif intense, urines abondantes, fatigue extrême, perte de poids inexpliquée. Ce tableau clinique est rarement subtil, surtout chez les enfants et adolescents.
• Le diabète de type 2 est plus insidieux. Il peut rester silencieux pendant des années, progressant lentement du prédiabète vers un diabète établi. Certains patients découvrent leur diabète de type 2 lors d’une analyse de routine, sans avoir ressenti le moindre symptôme.

• L’âge d’apparition (souvent plus jeune pour le type 1)
• La présence d’auto-anticorps spécifiques du diabète type 1
• Le dosage du peptide C (généralement bas dans le type 1)
• La réponse au traitement et l’évolution de la maladie

D’autres formes de diabètes :

Il existe aussi d’autres formes plus rares comme le diabète MODY (diabète monogénique) ou le diabète LADA (diabète auto-immun latent de l’adulte), qui peuvent nécessiter des tests génétiques ou immunologiques spécifiques pour être correctement identifiés.

• Sueurs froides et tremblements
• Palpitations, anxiété inexpliquée
• Sensation de faim intense
• Difficultés de concentration, confusion
• Vision floue ou double
• Dans les cas sévères : Perte de conscience ou convulsions

L’hyperglycémie sévère n’est pas à prendre à la légère. On parle d’une situation critique lorsque la glycémie dépasse 2,50 g/L (250 mg/dL) et reste élevée malgré les mesures correctives habituelles. Ces valeurs ne sont pas juste des chiffres, elles représentent un véritable signal d’alarme.

1-Une consultation médicale urgente s’impose dans plusieurs cas :

• Glycémie supérieure à 3,00 g/L (300 mg/dL) persistant malgré l’hydratation et la prise d’insuline
• Présence de corps cétoniques dans les urines (facilement détectables avec des bandelettes)
• Symptômes comme nausées, vomissements, douleurs abdominales ou confusion mentale

2-L’hyperglycémie prolongée peut entraîner des complications sérieuses, notamment l’acidocétose diabétique chez les personnes atteintes de diabète de type 1. Cette complication potentiellement mortelle se caractérise par une haleine fruitée (odeur d’acétone), une respiration rapide et profonde, et parfois une confusion allant jusqu’au coma. N’attendez pas, les dommages peuvent devenir irréversibles.

La technologie a révolutionné la surveillance de la glycémie ces dernières années. Fini le temps où les patients devaient uniquement s’en remettre aux piqûres au bout du doigt plusieurs fois par jour.

La fréquence de surveillance dépend grandement du profil du patient :

• Pour une personne atteinte de diabète de type 1 ou de type 2 insulino-dépendant, 4 à 7 mesures quotidiennes peuvent être nécessaires.
• Pour un diabétique de type 2 sous antidiabétiques oraux, 1 à 3 contrôles par jour peuvent suffire, selon le traitement et la stabilité de la glycémie.

Si la glycémie capillaire nous donne une photo instantanée, l’hémoglobine glyquée nous offre un film des trois derniers mois. Cette analyse mesure le pourcentage d’hémoglobine liée au glucose, en d’autres termes, elle révèle la glycémie moyenne sur une période prolongée.

Valeurs de référence de l’HbA1c :

• Personne non diabétique : inférieure à 5,7 %
• Prédiabète : entre 5,7 % et 6,4 %
• Diabète : supérieure ou égale à 6,5 %

Les objectifs d’HbA1c varient selon le profil du patient :

1-Pour la plupart des adultes diabétiques, on vise généralement moins de 7 %. Cependant, ce chiffre peut être ajusté à la hausse (jusqu’à 8 % chez les personnes âgées ou avec des comorbidités) ou à la baisse (6,5 % chez les jeunes patients sans complications).

2-La fréquence recommandée pour le dosage de l’HbA1c est habituellement trimestrielle au début du diabète ou lors d’ajustements thérapeutiques, puis tous les 6 mois lorsque les valeurs sont stables et près des objectifs.

Retenons l’essentiel : Le diabète est officiellement diagnostiqué à partir d’une glycémie à jeun égale ou supérieure à 1,26 g/L (126 mg/dL), confirmée par deux mesures distinctes. Les valeurs entre 1,00 et 1,26 g/L correspondent au prédiabète, un signal d’alarme qu’il ne faut pas ignorer.

Le dépistage précoce reste notre meilleur allié. Il permet d’inverser la tendance au stade de prédiabète ou d’empêcher les complications lorsque le diabète est déjà installé. N’attendez pas les symptômes qui, parfois, n’apparaissent qu’après des années de déséquilibre glycémique silencieux.

N’hésitez jamais à consulter un professionnel de santé devant des valeurs anormales ou des symptômes suspects. L’interprétation des résultats doit toujours se faire dans le contexte global de votre santé et de votre historique médical.

Enfin, gardez à l’esprit que même avec un diagnostic de diabète, une vie épanouie et en bonne santé reste tout à fait possible. Les outils de suivi modernes, associés à une prise en charge adaptée, permettent aujourd’hui une gestion efficace de la glycémie au quotidien.