Diabète Type 1 : Symptômes, causes, traitements

• Diabète : Troubles métaboliques et hyperglycémie
• Diabète type 1 : Caractéristiques et spécificités
• Diabète type 1 : Qui est concerné ?
• Diabète insulinodépendant : Solutions thérapeutiques
• Gestion quotidienne du diabète type 1
• Diabète 1 : Alimentation et activité physique adaptées
• Diabète type 1 : Suivi et prévention des complications
• Diabète type 1 : La conclusion 
• FAQ sur le diabète type 1

Le diabète n’est pas une maladie unique, mais plutôt une famille de troubles métaboliques qui partagent un point commun : Un taux de sucre trop élevé dans le sang. Cette hyperglycémie chronique peut sembler anodine au premier abord, mais ses conséquences à long terme sont loin d’être négligeables.

Le diabète type 1 résulte d’un phénomène auto-immun où le système immunitaire, censé nous protéger, se retourne contre l’organisme. Plus précisément, il attaque et détruit les cellules bêta du pancréas, celles-là mêmes qui produisent l’insuline.

Cette destruction progressive, mais inexorable, conduit à une carence totale en insuline. Dans le diabète type 1, sans cette hormone essentielle, le glucose ne peut plus pénétrer dans les cellules et s’accumule dangereusement dans le sang. Le corps se retrouve alors dans une situation paradoxale : Affamé au milieu de l’abondance, puisque le glucose est présent, mais inaccessible.

La cause exacte de ce dysfonctionnement immunitaire reste partiellement mystérieuse. On sait qu’il existe une prédisposition génétique, mais des facteurs déclencheurs environnementaux semblent nécessaires pour initier le processus auto-immun. Certains chercheurs pointent du doigt certaines infections virales, comme celles causées par les entérovirus, mais les preuves définitives manquent encore.

Contrairement au type 2 qui s’installe insidieusement, le diabète de type 1 se manifeste souvent de façon brutale. Les symptômes apparaissent généralement sur quelques semaines, parfois quelques jours seulement. Cette rapidité d’installation constitue d’ailleurs l’une des caractéristiques les plus distinctives de cette forme de diabète.

Diabète 1 chez l’adulte : Les signes reconnaissables

• Polyurie : Une augmentation importante du volume et de la fréquence des urines
• Polydipsie : Une soif intense et permanente
• Amaigrissement : Une perte de poids rapide et inexpliquée, malgré un appétit souvent augmenté
• Fatigue extrême : Une asthénie qui ne s’améliore pas avec le repos

Diabète 1 chez l’enfant

Chez l’enfant, ces symptômes peuvent s’accompagner d’énurésie nocturne (pipi au lit) chez un enfant qui était propre, ou d’irritabilité inhabituelle. Si ces signes ne sont pas reconnus à temps, la situation peut évoluer vers une acidocétose diabétique, une complication aiguë potentiellement mortelle.

• Bien que pouvant survenir à tout âge, le diabète de type 1 débute généralement pendant l’enfance ou l’adolescence, d’où son ancien nom de « diabète juvénile ». Le pic d’incidence se situe autour de la puberté, entre 10 et 14 ans, mais on observe également un pic plus modeste vers 40 ans.
• Les statistiques montrent que cette forme de diabète touche légèrement plus les garçons que les filles. Par ailleurs, certaines populations semblent plus vulnérables que d’autres : les pays scandinaves affichent par exemple des taux d’incidence parmi les plus élevés au monde, suggérant l’influence de facteurs génétiques et/ou environnementaux spécifiques.
• Contrairement aux idées reçues, l’incidence du diabète continue d’augmenter dans le monde entier, d’environ 3 % par an. Cette hausse est particulièrement marquée chez les très jeunes enfants (moins de 5 ans), pour des raisons qui demeurent encore mal comprises, malgré les avancées de la recherche.

Découvrez également notre article sur le diabète type 2 ici

L’insulinothérapie constitue le traitement principal du diabète type 1. Au fil des années, les progrès ont été considérables, tant dans la nature des insulines disponibles que dans leurs modes d’administration. Il existe plusieurs types d’insuline :

• Les insulines à action ultra-rapide (comme l’insuline Asparte, Lispro ou Glulisine) qui agissent en 15 minutes environ et imitent la sécrétion d’insuline lors des repas
• Les insulines à action prolongée (comme la Glargine ou la Dégludec) qui assurent une couverture basale sur 24h, reproduisant la sécrétion continue d’insuline du pancréas.

Système d’injections multiples et pompe à insuline

• Ces insulines peuvent être administrées par multiples injections (4 à 6 par jour) à l’aide de stylos injecteurs de plus en plus discrets et précis. Mais la véritable révolution de ces dernières années reste la pompe à insuline, un petit appareil portable qui délivre de l’insuline en continu sous la peau. Certains modèles récents, couplés à des capteurs de glucose, peuvent même ajuster automatiquement les doses, on parle alors de « pancréas artificiel« .

Vivre avec un diabète de type 1 demande une vigilance constante. L’autosurveillance glycémique représente un pilier de cette gestion quotidienne. Les lecteurs de glycémie classiques ont progressivement cédé la place aux systèmes de mesure continue du glucose, qui fournissent des informations en temps réel et permettent d’anticiper les variations glycémiques.

• L’adaptation des doses d’insuline constitue un véritable défi. Elle doit tenir compte de multiples facteurs : contenu glucidique des repas, activité physique prévue, état de santé, stress… Cet ajustement permanent exige une bonne connaissance de son propre corps et des facteurs influençant sa glycémie.
• La gestion des situations d’hypoglycémie (taux de sucre trop bas) et d’hyperglycémie (taux trop élevé) fait partie du quotidien. Les personnes diabétiques doivent toujours avoir sur elles du sucre à absorption rapide pour traiter une hypoglycémie. Quant aux hyperglycémies persistantes, elles nécessitent une analyse des causes et parfois des injections supplémentaires d’insuline.